La Marseillaise
Souvent instinctivement entonnée, parfois décriée et rejetée, La Marseillaise est incontestablement l’un des symboles les plus forts de la France. Chant de ralliement galvanisant utilisé par les français de tous bords politiques et aux intentions variées, La Marseillaise puise son origine dans la guerre.
Nous sommes dans la nuit du 25 au 26 avril 1792. La France, alors en pleine révolution, est en guerre de 5 jours contre l’Europe des monarques coalisés. Le baron de Dietrich, maire de Strasbourg, constate que l’armée ne dispose pas d’un chant capable de galvaniser les troupes. Le capitaine du génie Claude-Joseph Rouget de Lisle décide alors d’écrire une chanson à cet effet. Au matin du 26 avril, les paroles et la mélodie du chant de guerre pour l’armée du Rhin sont écrites. Et c’est Philippe-Frédéric de Dietrich, le même qui avait demandé un chant patriotique français, qui est le premier à la chanter. Elle résonne pour la première fois publiquement sur la place Broglie, en face de l’hôtel de ville de Strasbourg.

Rouget de Lisle chantant La Marseillaise (1849) – Peinture d’Isodore Pils.
Quelques jours après avoir composé le chant, Rouget de Lisle dira : « les paroles me venaient avec l’air, l’air me venaient les paroles ; mon émotion était au comble, j’étais comme animé d’une fièvre ardente ».
Les fédérés marseillais rendent le chant populaire et le chantent sur la route de Paris avant de l’imposer comme chant révolutionnaire. Ils le nomment l’Hymne des Marseillais puis La Marseillaise. Elle est ensuite propagée dans l’Europe entière par les armées de la république.
Elle est officiellement adoptée comme hymne national par la convention le 14 juillet 1795. Abandonnée en 1805, elle est définitivement réintroduite le 14 février 1879.
Malheureusement pour Rouget de Lisle, la marseillaise est passée aux oubliettes au moment de sa mort en 1836. Et il faut attendre la 3e république pour que l’œuvre connaisse un succès mondial.
La Marseillaise fut fièrement chantée par les troupes et civils français durant les deux guerres mondiales, dès que la liberté fut menacée. Elle est l’identité même de notre patrie et symbole du patriotisme qui nous habite dans ces moments-là.
Aujourd’hui chantée durant tous les rassemblements sportifs internationaux, elle fut également largement reprise durant les vagues d’attentats qui ont frappé la France en 2015 et 2016, comme ici au Parc des Princes :
Bonus amusant : des militaires en formation doivent réapprendre la marseillaise.